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revolutions arabes

Le Printemps arabe ? Une terrible arnaque !

Publié le par Ahmed Miloud

Un ancien directeur de la CIA répond à Média24
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Daech, monde arabe: un ancien directeur de la CIA répond à Médias 24

James Woolsey est un ancien directeur de la CIA qui n’a pas la langue dans la poche. Il a une vision fédéraliste pour le monde arabe et considère le Maroc comme une exception.

En septembre 2013, le New York Times publiait une étonnante carte du Proche-Orient où 5  Etats devenaient 14. Et lorsqu’on rebobine les événements de 2014, on ne peut que se dire que cette carte était prémonitoire.

L’éclatement de la Syrie et de l’Irak est désormais une évidence, le Yémen, réunifié il y a quelques années, est en train d’éclater et la Libye est en proie à la guerre civile. L’Arabie saoudite est directement menacée par les terroristes de Daech.

En 2006, un ancien directeur de la CIA, James Woolsey, tenait déjà des propos assez inhabituels sur le monde arabe (vidéo ci-dessous. L’enregistrement intégral est visible ici).

 

 

Avocat, ancien directeur de la CIA, James Woolsey défend une solution fédérale pour les Etats du Moyen-Orient. Woolsey a servi sous les administrations Carter, Reagan, Bush et Clinton.

Des Etats arabes fédéraux ?

 «Les Etats du Moyen-Orient peuvent fonctionner, mais  sous une forme fédérale avec plus d’autonomie locale», préconise-t-il.  Au Moyen-Orient, «il n’y a pas d’équilibres».

«Nous-mêmes avons eu une guerre civile entre 1863 et 1865, la guerre de Sécession, et seul le fédéralisme nous a de nouveau réunis, » rappelle-t-il en référence à l’histoire des Etats-Unis.

En septembre 2013, le New York Times  publiait un article signé Robin Wright sur la possible évolution de 5 Etats du Moyen-Orient en 14 pays différents: la Libye en 3, la naissance du Kurdistan, un Yémen redivisé en 2, une Arabie saoudite fragmentée, …

La carte prémonitoire publiée en septembre 2013 par le New York Times

Woolsey cite les exemples de  «la constitution américaine et de la charte fédéraliste de Madison, les Madison Papers, qui bloquent quiconque ambitionne d’avoir tous les pouvoirs. Notre constitution n’est parfois pas efficace mais l’idée principale est qu’un dictateur ne peut arriver au pouvoir», souligne-t-elle.

Dans une intervention à  la Columbia University au printemps 2003, soit mois de deux ans après les attentats du 11-Septembre de New York, James Woolsey s’était montré très critique envers les régimes arabes. «Les Saoud et le régime Moubarak doivent s’inquiéter.  La Syrie et la Libye aussi indiquait-il à l’époque. Les régimes de la région sont soit des prédateurs pathologiques soient des autocrates. Leurs ennemis sont leurs peuples»,  déclarait-il avant d’être longuement applaudi.

Mais James Woolsey n’a jamais été connu pour tenir un discours politiquement correct et ne pas nommer les choses par leur nom. Il a récemment qualifié le président Obama de «champion du monde du politiquement correct».

James Woolsey a critiqué il y a quelques jours le président Barack Obama pour ne pas «oser» faire le lien entre le terrorisme de Daech et leur inspiration religieuse. «Il a peur de dire terrorisme islamiste» a-t-il souligné face au journaliste Don Lemon sur CNN

Le dilemme de l’interventionnisme

 «Le problème n’est pas d’intervenir ou pas au Moyen-Orient. Si la Maison-Blanche dit qu’elle va intervenir en Syrie si la ligne rouge des bombardements chimiques est franchie, elle doit le faire. Elle ne l’a pas fait et cela porte atteinte à notre crédibilité,» assène-t-il dans ses déclarations à Médias 24,  faisant écho à la polémique qui avait opposé Washington et Paris sur ce sujet, mais aussi Washington et certaines capitales arabes, notamment celles des pays du Golfe. «Le peuple syrien ne doit pas avoir à supporter un dictateur qui les bombarde avec des gaz chimiques», insiste-t-il.

«Cela ne signifie pas qu’il soit toujours pertinent d’intervenir, tempère-t-il ; j’ai moi-même conduit le mouvement contre la guerre du Vietnam dans les années 60 à l’université de Yale. Les Etats-Unis avaient mal fait d’intervenir au Vietnam en 1964. Clinton n’est pas intervenu au Rwanda, il a reconnu son erreur et a été honnête avec lui-même sur ce point. Mais du coup, quand il a fallu intervenir au Kosovo, il a réfléchi et il l’a fait».

Entre 2003, année de son intervention à l’université Columbia de New York et aujourd’hui, James Woolsey est plus tempéré. Nous ne sommes plus au lendemain des attentats du 11-Septembre.

Préoccupations: Daech, Poutine, l’Iran

Cependant interrogé sur sa vision du monde et du Moyen-Orient aujourd’hui, il le juge «inquiétant et dangereux». «Nous allons devoir faire des choix difficiles entre nos valeurs de liberté et de sécurité.»

«Le mouvement Daech dit-il, massacre, crucifie et brûle ceux qui s’opposent à lui;  Daech constitue aujourd’hui un problème très grave pour les peuples du Moyen-Orient», avertit l’ancien numéro 1 de la CIA.

«L’objectif de Daech, avec son idéologie du califat, ce sont les Lieux Saints de l’Islam et celà inquiète Riyad», insiste-t-il avec justesse dans ses déclarations à Médias 24. En effet,  la menace que fait peser Daech sur les Lieux saints est peu médiatisée et nous semble-t-il, sous-estimée.

Au début des années 2000, Woolsey appelait Washington « à ne plus dépendre d’une région du Moyen-Orient aussi instable pour assurer son approvisionnement en pétrole», plus de 60% du total à l’époque.

 En Europe centrale, «Poutine agit comme Hitler dans son comportement avec ses voisins, en matière de tactique d’expansion. Nous devons être inquiets», assène-t-il. Il cite les Sudètes et l’occupation de l’Autriche à la veille de la deuxième Guerre mondiale par l’armée nazie.

Enfin «l’Iran, pour James Woolsey, agit de manière subtile, sophistiquée et souterraine pour se doter de l’arme nucléaire. Cela changerait beaucoup de choses au Moyen-Orient», avertit-il.

«Mais il y a des histoires positives dans la région tempère-t-il : le Maroc et la Tunisie en font partie.  Je reste confiant pour l’Egypte».

En janvier dernier, James Woolsey était au Maroc. Il y a rencontré «le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane, le ministre de l’Equipement Aziz Rabbah,le ministre de l’industrie Moulay Hafid Elalamy, le ministre du tourisme Lahcen Haddad et d’autres officiels».

 James Woolsey est venu en tant que conseiller et consultant d’un grand groupe turc. «Cela fait 30 ans que je ne m’y étais pas rendu. Je trouve que le développement économique du Maroc est en marche».

Source :

https://www.medias24.com/INTERNATIONAL/153154-Daech-monde-arabe-un-ancien-directeur-de-la-CIA-repond-a-Medias-24.html

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