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tyrannie

Les tyrans,disciples de Pharaon

Publié le par Ahmed Miloud

Le Coran est un guide pour l’humanité.  Il mène au succès dans cette vie et au bonheur éternel dans l’au-delà, un présent du Créateur à Sa création.  C’est un livre rempli de signes que Dieu appelle des indices, des preuves, des leçons.  Ces signes prouvent l’existence de Dieu et mettent en garde l’humanité contre le Jour du Jugement, où chacun d’entre nous se tiendra devant Dieu, écrasé ou, au contraire, élevé par les actions qu’il aura accomplies sur terre.

Un des signes les plus manifestes du Coran est l’histoire de Moïse, une histoire qui comprend de nombreuses leçons pour l’humanité.  Un élément de ce récit qui a intrigué le monde des siècles durant est le partage des eaux de la Mer Rouge et la noyade des Égyptiens.  Les trois grandes religions monothéistes (judaïsme, christianisme et islam) rapportent sensiblement la même histoire de Moïse, à la différence près que le Coran apporte de nombreux détails supplémentaires et corrige certaines interprétations erronées.  Tandis que toutes les versions incluent le partage des eaux de la Mer Rouge et la mort par noyade de Pharaon, le Coran nous apprend que le corps de Pharaon sera préservé jusqu’à la fin des temps afin de servir de signe et de rappel aux gens.

« Nous allons aujourd’hui épargner ton corps afin que tu sois un signe pour ceux qui viendront après toi.  Mais en vérité,  beaucoup de gens ne prêtent aucune attention à Nos signes. » (Coran 10:92)

Quand Pharaon détenait le pouvoir, qu’il était riche, puissant et en bonne santé, il refusait de reconnaître l’existence de Dieu.  Il nia toutes les preuves qui lui furent présentées et fut ainsi l’artisan de sa propre condamnation.  Mais à la dernière minute, tandis que les vagues menaçaient de le noyer et que son cœur se serra de terreur, Pharaon reconnut Dieu.  Son arrogance s’évanouit d’un seul coup, mais il était, hélas, trop tard; il vit la mort approcher et, devant l’horreur de ce qui l’attendait, pria Dieu de lui venir en aide.  Le fameux érudit musulman Ibn Kathir décrit ainsi la mort de Pharaon :

« Le rideau tomba sur la tyrannie de Pharaon et les vagues rejetèrent son corps sur la rive occidentale de la mer.  Les Égyptiens l’aperçurent et comprirent aussitôt que la divinité qu’ils adoraient et à laquelle ils obéissaient n’avait été rien d’autre qu’un homme, un homme incapable d’éloigner la mort de sa propre personne. »

Dieu, en parlant du corps de Pharaon, parle d’un signe pour « ceux qui viendront après ».

Beaucoup de pharaons d’Égypte se sont comportés comme s’ils étaient des dieux.  Quand un pharaon atteignait sa trentième année de règne, on organisait une cérémonie appelée Sed, au cours de laquelle le pharaon recevait officiellement le titre de « dieu ».   Plusieurs pharaons, surtout ceux ayant régné durant ce qui est appelé le « deuxième royaume », ont fait ériger de nombreux monuments et statues en leur honneur.  Certains, et plus particulièrement Amenhotep III et Ramsès II, souhaitaient laisser leur marque en souvenir de leur puissance, de leur richesse et de leur (prétendu) caractère divin.

« (Dieu dit à Moïse) : « Rends-toi auprès de Pharaon, car il s’est certes rebellé.  Et dis-lui : « Souhaites-tu te purifier? » (Coran 79:17-18)

« Puis, tournant rapidement le dos, Pharaon (alla) rassembler [ses gens] et proclama : « C’est moi votre seigneur, le très-haut! ».  Alors Dieu le saisit et (en fit) un exemple pour l’au-delà comme pour le monde d’ici-bas.  Certes, il y a en cela une leçon pour celui qui craint (Dieu). »(Coran 79:24-25)

« Alors Pharaon dit : « Ô notables!  Je ne vous connais pas d’autre divinité que moi-même.  Ô Haman, allume-moi le four à briques, puis construis-moi une tour afin que je puisse monter jusqu’au dieu de Moïse.  Mais je pense, en vérité, qu’il est du nombre des menteurs. » (Coran 28:38)

Les pharaons de l’ancienne Égypte étaient connus pour leurs excès, leur croyance en de multiples divinités et leur cruauté et oppression envers leurs esclaves et les citoyens de leur pays.  Quand un être humain croit fermement qu’il n’est rien de moins qu’un dieu, il devient inévitablement arrogant et tyrannique.  Malgré cela, et malgré l’incroyable arrogance du pharaon du temps de Moïse, Dieu était prêt à lui pardonner.  Il lui envoya une succession de signes et de preuves de Son existence, mais Pharaon continua de vivre comme s’il n’y avait pas de lendemain.  Il rejeta du revers de la main les offres de pardon que Dieu lui transmettait par l’intermédiaire de Moïse.  Pour des gens comme cela, il y a pourtant toujours un lendemain et un inéluctable jugement, suivi d’un châtiment.

« Partez, toi et ton frère, [tous deux appuyés de] Mes signes, et ne cessez pas de M’invoquer.  Allez tous deux trouver Pharaon; il a certes transgressé (toutes les limites).  Et parlez-lui  gentiment; peut-être prêtera-t-il attention ou Me craindra-t-il. »(Coran 20:42-44)

Les signes que Dieu envoya à Pharaon étaient destinés à lui servir de rappel, mais Pharaon n’y porta aucune attention et sera donc du nombre des perdants dans l’au-delà.

Les corps des pharaons, qui ont été préservés jusqu’à aujourd’hui, sont des rappels des paroles de Dieu.  On peut également les comparer à beaucoup de gens d’aujourd’hui, qui se comportent comme des rois infaillibles, et nous rappeler comment Dieu châtie les arrogants et les tyrans.  La fin tragique de Pharaon est un rappel pour toute l’humanité.

Elle nous rappelle que ceux qui choisissent délibérément de ne pas adorer Dieu comme Il le mérite risquent de n’être jamais guidés sur la bonne voie.  Combien de signes Dieu nous enverra-t-Il encore?  Un?  Un million?  Vaut-il vraiment la peine de renoncer totalement au bonheur éternel pour quelques moments de contentement et de fierté basés uniquement sur l’ego et l’arrogance?

Source :

https://www.islamreligion.com/fr/articles/4928/l-arrogance-et-la-tyrannie-ne-demeurent-pas-impunies/

Un mot sur les tyrans

"Un tyran est une personne dotée d'une incroyable méchanceté. Nous pouvons citer comme exemple Ota tyran de Amino, il aurait a lui seul tué plus de 100 personnes.(du grec ancien τύραννος / túrannos), désigne dans l'Antiquité grecque un individu disposant d’un pouvoir absolu, après s'en être emparé de façon illégitime. Le mot tyran, peut-être d'origine lydienne  a été appliqué pour la première fois au viiie siècle av. J.-C. au roi lydien Gygès par le sophiste Hippias d'Élis. Le terme prit très vite un sens péjoratif, notamment à Athènes, impliquant que le tyran abuse de son pouvoir : la nature du pouvoir tyrannique se reconnaît en effet à ce que le tyran, sans abolir les lois, se place au-dessus d'elles[2]. La perversion de ce régime tient aussi au fait que « la tyrannie cumule les vices de la démocratie et ceux de l'oligarchie », en raison de l'amour du tyran pour les richesses et de son hostilité à l'égard du peuple qu'il désarme et asservit[3]. En outre, ce régime se caractérise par son arbitraire, le tyran étant « celui qui, dans la cité, exerce son autorité selon ses propres vues » ; Platon utilise presque les mêmes termes dans Le Politique, et le sous-entend en le décrivant dans le GorgiasSur le plan politique, il y a une différence entre « tyrannie » et « despotisme » : dans la Grèce antique, un tyran était un homme qui disposait d’un pouvoir assuré par la force ; ce pouvait être un ancien magistrat, parfois même un esclave, arrivé au pouvoir après un coup d'État, par ruse plus que par violence. Les tyrans ne prirent jamais officiellement le titre de tyran, et il n'y eut pas de titre général et officiel pour les désigner, c'est pourquoi on leur donne le nom dont leurs ennemis les stigmatisaient."

Source :

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Tyran

Staline

 

 

Nemrod

Le Coran fustige les gouverneurs qui se posent en seigneurs absolus sur terre, et qui asservissent les serviteurs de Dieu, tels que Nemrod à propos duquel le Coran relate le face à face qui l’a opposé à Abraham en ces termes : « N’as-tu pas vu celui qui, parce que Allâh l’avait fait roi, argumenta contre Abraham au sujet de son Seigneur ? Abraham ayant dit : "J’ai pour Seigneur Celui qui donne la vie et la mort", "Moi aussi, dit l’autre, je donne la vie et la mort." Alors dit Abraham : "Puisqu’Allâh fait venir le soleil du Levant, fais-le donc venir du Couchant." Le mécréant resta alors confondu. Allâh ne guide point les gens injustes. » (Sourate 2, Al-Baqarah, La génisse, verset 258). Ce tyran, qui affirmait donner la vie et la mort, tout comme le seigneur d’Abraham — le Seigneur des Mondes — donne la vie et la mort, exigeait que les gens lui vouent un culte comme ils vouaient un culte au seigneur d’Abraham. L’imprudence de cet homme était telle qu’il a choisi au hasard deux passants dans la rue et les a condamné à mort. Il a fait exécuter l’un d’eux en disant : « Voilà, je lui ai donné la mort. » Puis, il a amnistié l’autre en disant : « Voilà, je lui ai donné la vie » et de demander : « N’est-il pas vrai que je donne la vie et la mort ? » Dans la même veine, il y a Pharaon qui a fait annoncer à son peuple : « Je suis votre Seigneur le Très-Haut. » (Sourate 79, An-Nâzi`ât, verset 24). 



En effet, le Coran condamne trois formes de vices caractérisant le despotisme politique : 

1) Le gouverneur se posant en dieu sur terre, dominant la terre de Dieu et sévissant contre les serviteurs de Dieu, à l’instar de Pharaon. 

Pharaon


 


 

2) L’homme politique arriviste qui met son intelligence et son expérience au service d’un tyran afin d’asseoir son pouvoir et assujettir les masses, à l’instar de Hâmân.. 

3) Le capitaliste qui profite du pouvoir du tyran ; il soutient ce dernier par sa fortune pour récolter une fortune encore plus grande qu’il suce dans la sueur et le sang du peuple, à l’instar de Qârûn (Coré). 


III. LE CORAN FAIT LIEN ENTRE LA TYRANNIE ET LA CORRUPTION 

Le Coran établit une relation entre la tyrannie et la propagation de la corruption qui entraîne le péril et la destruction des nations. Le Très-Haut dit en effet : « N’as-tu pas vu comment ton Seigneur a agi avec les `Âd § (avec) Iram, (la cité) à la colonne remarquable, § dont jamais pareille ne fut construite parmi les villes ? § et avec les Thamûd qui taillaient le rocher dans la vallée ? § ainsi qu’avec Pharaon, l’homme aux épieux ? § Tous, étaient des tyrans dans (leurs) pays, § et y avaient semé beaucoup de corruption. » (Sourate 89, Al-Fajr, L’aube, versets 6 à 12). Parfois, le Coran désigne la tyrannie en parlant « d’élévation » (`uluww), qui correspond à un sentiment de supériorité et le fait de sévir contre les gens en les humiliant et en les écrasant. Ainsi le Très-Haut dit de Pharaon : « Pharaon qui était hautain et outrancier » (Sourate 44, Ad-Dukhân, La fumée, verset 31). « Pharaon était hautain sur terre ; il répartit en clans ses habitants, afin d’abuser de la faiblesse de l’un d’eux : Il égorgeait leurs fils et laissait vivantes leurs femmes. Il était vraiment parmi les fauteurs de corruption. » (Sourate 28, Al-Qasas, Les récits, verset 4). Ainsi voit-on que le sentiment de supériorité va toujours de pair avec la corruption. 

LES SOLDATS DU TYRAN ET SES MOYENS D’OPPRESSION PARTAGENT SON  PÉCHÉ

En sus des tyrans eux-mêmes, la responsabilité (des méfaits) repose sur les « instruments du pouvoir », que le Coran désigne par le terme « soldats », et qui correspondent à la force militaire qui constitue la force de frappe du pouvoir politique destinée à mâter les populations si d’aventure elles se rebellaient ou songeaient à se rebeller. Le Coran dit à ce sujet : « Pharaon, Hâmân et leurs soldats étaient fautifs. » (Sourate 28, Al-Qasas, Les récits, verset 8.) et « Nous le saisîmes donc, ainsi que ses soldats, et les jetâmes dans le flot. Regarde donc ce qu’il est advenu des injustes ! » (Sourate 28, Al-Qasas, Les récits, verset 40). 

     LE CORAN CRITIQUE LES PEUPLES QUI SE SOUMETTENT AUX TYRANS 

Le Coran n’a pas limité sa condamnation aux individus qui se prennent pour des dieux uniquement, il a étendu sa critique à leurs peuples qui ont obéi à leur commandement, leur ont emboîté le pas et leur ont confié leur sort. Le Coran leur a attribué une part de responsabilité. Le Très-Haut dit à propos du peuple de Nûh (Noé) : « Noé dit : "Seigneur, ils m’ont désobéi et ils ont suivi celui dont les biens et les enfants n’ont fait qu’accroître la perte. » (Sourate 71, Nûh, Noé, verset 21).

Il dit — Exalté soit-Il — à propos des `Âd, le peuple de Hûd : « Voilà les `Âd. Ils avaient nié les signes de leur Seigneur, désobéi à Ses messagers et suivi le commandement de tout tyran entêté. » (Sourate 11, Hûd, verset 59). 

Il dit aussi — Exalté soit-Il — à propos du peuple de Pharaon : « Ainsi chercha-t-il à étourdir son peuple et ainsi lui obéirent-ils car ils étaient des gens pervers. » (Sourate 43, Az-Zukhruf, L’ornement, verset 54). « Mais ils suivirent l’ordre de Pharaon, bien que l’ordre de Pharaon n’était point avisé. § Il précédera son peuple, au Jour de la Résurrection. Il les mènera à l’aiguade du Feu. Et quelle détestable aiguade ! » (Sourate 43, Az-Zukhruf, L’ornement, verset 54). Il a fait porter aux peuples une part de responsabilité car ce sont les peuples qui fabriquent les pharaons et les tyrans. C’est ce que les gens expriment dans l’adage : « On a demandé à Pharaon : “Qu’est-ce qui a fait de toi un despote ?” Il a répondu : “Personne ne m’a arrêté !” » 



                           LA SUNNAH FUSTIGE LES PRINCES INJUSTES 

La tradition prophétique a également fustigé les princes injustes et les tyrans, qui mènent leurs peuples au martinet, et lorsqu’ils se prononcent personne n’ose les reprendre. Ceux-là sont « ceux qui se précipitent dans le feu tels des papillons de nuit ». Elle a également fustigé leurs auxiliaires, qui les entourent et les encensent. La tradition prophétique critique aussi les peuples qui se laissent imprégner par la peur au point que personne ne puisse appeler un tyran un tyran. 

Selon Abû Mûsâ, le Messager de Dieu dit : « La Géhenne contient une vallée dans laquelle se trouve un puits du nom de Habhab. Dieu y a destiné tout tyran obstiné. » 

Selon Mu`âwiyah, le Prophète dit : « Après moi viendront des gens qui se prononceront sans que personne n’ose les reprendre, ils feront la grimace dans le Feu comme des singes. » 

D’après Jâbir, le Prophète dit à Ka`b Ibn `Ajrah : « “Que Dieu te préserve du pouvoir des princes indigents, ô Ka`b.” — “Qui sont les princes indigents ?”, s’enquit ce dernier. 
— “Ce sont des princes qui viendront après moi, qui ne suivent pas ma guidance et n’appliquent pas ma tradition. Ceux qui approuveront leurs mensonges, ou les soutiendront dans leurs injustices, ne sont pas des miens et je ne suis pas des leurs et ils ne boiront pas à mon Bassin. Ceux qui ne les approuveront pas ni ne les soutiendront dans leurs injustices,sont des miens et je suis des leurs et ils boiront à mon Bassin.”. 

D’après un récit attribué au Prophète (marfû`) selon Mu`âwiyah : « Toute nation où l’on ne rend pas la justice et où le faible n’arrache pas ses droits au fort sans peine ne sera point sanctifiée. » 

D’après un récit attribué au Prophète (marfû`) selon `Abd Allâh Ibn `Amr : « Si tu vois ma nation craindre d’appeler un injuste un injuste, alors plus rien n’est à espérer d’elle. ». 

Voir l'article dans sa totalité ici : 

http://www.islamophile.org/spip/La-democratie-et-l-islam.html

 

« Et ne pense point qu’Allah soit inattentif à ce que font les injustes. Il leur accordera un délai jusqu’au jour où leurs regards se figeront. » (Ibrâhim, verset 42)

Rohingyas

Des quartiers Est d’Alep au territoire de Beni, du génocide des Rohingyas à la colonisation galopante en Cisjordanie, sans oublier les intenses préoccupations de la communauté noire aux Etats-Unis, partout, les injustices sont flagrantes, les crimes révoltants, leurs auteurs honteusement impunis. Si le monde préfère détourner le regard, fermer les yeux sur le sort d’autant de peuples opprimés, Allâh (Exalté soit Son Nom), Lui, n’ignore rien de la situation de Ses créatures. Il est Compatissant (Ra’oûf) envers Ses serviteurs, et le rappel retentissant de ce verset nous interdit de nourrir de mauvaises pensées au sujet de notre Seigneur face aux malheurs qui s’amoncellent dans le monde. Si les injustes, les régimes oppresseurs, les systèmes basés sur l’humiliation des peuples, semblent aujourd’hui à l’abri de tout blâme, de toute condamnation de leurs actes, Allâh (Exalté soit Son Nom) nous assure que cette impunité apparente n’est que temporaire, et que Sa réponse sera redoutable.

Mais en attendant cette justice, qui triomphera forcément au Jour du Jugement, quand « les regards se figeront », quel comportement doit adopter le musulman soumis à la tyrannie d’une personne, au despotisme d’un régime, à la barbarie d’un système ? Quelle attitude spirituelle, au-delà de ses divers engagements sociaux, humanitaires, de ses prises de positions militantes, doit-il observer ? Si la morale islamique nous défend de réagir aux événements, positifs comme négatifs, sous le coup de nos seules émotions, elle nous enjoint à chercher le refuge et le réconfort dans la prière et d’implorer le secours d’Allâh dans les circonstances malheureuses. C’est ainsi que le Prophète Muhammed (paix et bénédictions d’Allâh sur lui) a garanti que toute invocation, supplique ou complainte adressée par les victimes d’injustices à Allâh ne connaîtrait ni barrière ni repoussoir.

D’après Khuzeima Ibn Thabit (qu’Allah l’agrée), le Prophète (que la prière d’Allah et son salut soient sur lui) a dit :

« Craignez l’invocation de celui qui subit une injustice car elle est certes portée au dessus des nuages et Allah dit : Par ma Puissance et ma Majesté, je vais certes te secourir d’ici peu ». (rapporté par At-Tabarâni)

L’opprimé secouru, l’oppresseur châtié et humilié au Jour de la reddition des comptes. Celui qui pensait n’avoir à jamais répondre de ses actes, confronté par la Justice du Tout-Puissant avant de voir son statut basculer pour passer de bourreau à supplicié, d’intouchable à vulnérable. Où qu’ils soient, qui qu’ils soient, les auteurs d’actes indicibles, insaisissables aujourd’hui, subiront un jour à leur tour l’humiliation, la souffrance et le châtiment. Par cette annonce, et par l’invitation à la patience à travers l’invocation, l’islam appelle le musulman à s’abstenir de tout acte de vengeance personnelle, à tout réflexe guidé par les passions et la rancœur, et non par la lumière de la foi. L’islam appelle à croire avec certitude et conviction à la réalité du Jour du Jugement, où la Justice sera rendue sans qu’aucune créature d’Allâh ne soit lésée, ainsi qu’au Destin, au déroulement des événements dont nous sommes les témoins, qu’ils soient heureux ou malheureux. Ces deux éléments, faisant partie intégrante des six piliers de la foi, placeraient quiconque les refuse et les rejette en dehors du champ commun des croyants. Malgré la difficulté, le pessimisme lié à l’époque et à son contexte défavorable, le sentiment d’impuissance et l’immense injustice pouvant être vécue dans nos vies personnelles, mais aussi dans certaines contrées lointaines, la clé demeure dans la relation à Allâh (Exalté soit Son Nom) et la certitude en Sa promesse.

D’après Ibn ‘Omar (qu’Allah les agrée), le Prophète (que la prière d’Allah et son salut soient sur lui) a dit :

« Le jour du jugement Allah va plier les cieux puis il va les prendre dans sa main droite puis Il va dire: Je suis le Roi, Où sont les tyrans ? Où sont les orgueilleux ? Puis Il va plier les terres et va les prendre dans sa main gauche puis Il va dire: Je suis le Roi, Où sont les tyrans? où sont les orgueilleux ? » (rapporté par Muslim – Sahih n° 2788)

Source :

http://dkm-tv.com/2016/10/12/islam-coran-et-ne-pense-point-quallah-soit-inattentif-a-ce-que-font-les-injustes/

« LES TYRANS NE SONT GRANDS QUE PARCE QUE NOUS SOMMES À GENOUX. » ÉTIENNE DE LA BOÉTIE
Quoi ?

Les opprimés jouent un rôle dans la domination qu’ils subissent : c’est parce qu’ils l’acceptent qu’elle peut se mettre en place et se perpétuer.

 L’œuvre Le discours de la servitude volontaire était à l’origine une simple dissertation rédigée par La Boétie alors qu’il était encore étudiant. Pourtant, ce texte a traversé les siècles car il dit quelque chose d’universel sur la nature humaine.

 Attention à ne pas caricaturer les propos de La Boétie, il n’est pas contre le gouvernement et l’obéissance, mais contre la soumission à la tyrannie !

Qui ?

Le peuple ! Face à la tyrannie, il serait facile de considérer que les responsables sont des masses aveuglées… Pourtant, cette masse n’est-elle pas composée d’individus parfaitement capables de sens critique ?

Pourquoi ?

Puisqu’on n’a jamais vu quelqu’un ne pas souffrir de sa servitude, La Boétie considère que la liberté est naturelle. Dans ce cas, pourquoi servons-nous, alors que nous ne sommes pas soumis à une force à l’état brut ? Pour lui, le désir de liberté peut parfaitement s’accompagner d’une volonté de servitude.

 Ce constat suppose que la légitimité du pouvoir ne va pas de soi, aucune domination ne peut se prévaloir d’un fondement naturel.

Comment ?

1) L’habitude, la tradition : si on est né dans un état de servitude, on ne peut pas regretter quelque chose que l’on a pas connu.
2) La ruse des tyrans pour abêtir leurs sujets : il est dans l’intérêt d’un pouvoir tyrannique de maintenir les individus dans l’ignorance de tout ce qui pourrait les attirer vers la liberté.
3) La chaîne de soumission : un tyran est soutenu par quelques hommes, eux-mêmes soutenus par une centaine d’autres hommes, et ainsi de suite, jusqu’à ce que la totalité d’un territoire soit soumise à une même autorité.

Ce qui donne…

Si on est privé de liberté, c’est parce qu’on la délaisse !

Source : 

http://lapausephilo.fr/2016/03/10/les-tyrans-ne-sont-grands-que-parce-que-nous-sommes-a-genoux-etienne-de-la-boetie/

Publié dans Tyrannie, Pharaon, Dictateurs

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